Voici le troisième carnaval d’articles

Voici déjà le troisième carnaval (organisé par Ludivine du blog « L’ordonnance ou la vie ») d’article auquel je participe avec tous mes collègues blogueurs… Et pour cette fois-ci, le thème choisi est « l’écologie ». Rien que ça.

Maitrisez l'empreinte écologique de vos aliments
Apprenez-en un peu plus sur l'empreinte écologique des aliments

Vaste programme. Et je vous avoue que j’ai bien cru au début qu’il me serait très difficile, voire impossible, de faire un lien intéressant entre ce thème et celui du présent blog qui s’intéresse à la perte de poids.

Et pourtant il y en a un dont j’aimerais vous parler aujourd’hui. Il s’agit d’un domaine d’étude très intéressant parce que très complexe et très actuel. Je veux parler des kilomètres alimentaires. Rassurez-vous : comme d’habitude, je simplifierai au maximum et j’irai à l’essentiel 🙂

Petite précision terminologique

D’abord, j’aimerais préciser que je prends la notion d’écologie dans son acception courante au jour d’aujourd’hui. Celle que monsieur tout le monde comprend quand il prononce le mot, c’est-à-dire la discipline qui tente de réduire l’impact négatif de l’homme sur son environnement naturel. L’intérêt principal de ce domaine de réflexion étant que si l’homme préserve son environnement, il préserve par la même occasion les générations futures (lui-même donc !).

L’empreinte écologique et le kilomètre alimentaire

Je vous parlais plus haut de la notion de « kilomètre alimentaire »… En aviez-vous déjà entendu parler ? C’est un concept dont on parle déjà depuis quelques années, mais pour moi il est relativement neuf.

Vous savez sans doute que chaque aliment que vous trouvez dans votre supermarché a dû faire un sacré bout de chemin avant qu’il n’atterrisse enfin dans votre assiette. Le kilomètre alimentaire représente précisément cette distance que parcourt un aliment entre le lieu où il est cultivé, élevé ou produit, et le lieu où il est consommé -votre assiette.

Or, figurez-vous qu’en moyenne, au Canada, un aliment parcourt environ 2000 kilomètres avant d’arriver chez vous. Je vous laisse imaginer la quantité de combustible fossile qu’il est nécessaire de brûler pour en arriver là…

Un autre exemple célèbre est l’étude, faite par un laboratoire allemand, du kilomètre alimentaire d’un yaourt aux fruits. L’étude prenait en compte les aliments de base, les matériaux nécessaires à la fabrication du pot, etc. Et au total, on arrive à 9115 km parcourus pour créer le pot de yaourt et tout ce qu’il contient !

On estime qu’un Canadien économiserait 40 Kg de gaz à effet de serre par année s’il consommait de la nourriture produite localement.

Mais bien sûr, il est impossible d’envisager une seule seconde de pouvoir vivre en autarcie dans le moindre coin du monde. C’est là tout l’avantage de l’économie telle que nous la connaissons : ce sont ceux qui sont capables de produire les denrées à moindre coût qui les produisent pour le reste du monde. C’est grâce à ce principe et à celui des échanges entre pays qu’on peut obtenir plus ou moins la même qualité de vie dans tous les pays développés.

Et pour en revenir à notre pot de yaourt, on oublie aussi de dire qu’on a produit des milliers d’autres pots en parcourant les mêmes 9115 km…

La viande : l’aliment énergivore par excellence

Il n’empêche, nos réflexes alimentaires ont globalement de grosses répercussions sur l’environnement et il y a de bonnes raisons d’approfondir le sujet.

Ce qu’il est surtout important de comprendre, c’est qu’indépendamment des kilomètres parcourus, il y a des aliments dont l’empreinte écologique est plus grande que d’autres. Voici un très bon exemple : la viande.

Saviez-vous que pour produire un kilo de bœuf d’élevage, on libère 14,8 kg de CO2 ? Cela représente l’équivalent d’environ 120 km en voiture. C’est beaucoup. Surtout qu’en plus il semblerait que la viande rouge augmente les risques de cancer et d’obésité. Les végétariens, eux, s’en sortent beaucoup mieux sur le plan de la santé parce qu’ils ont tendance à varier beaucoup plus leur alimentation.

« Il vaut mieux un végétarien roulant en 4×4 qu’un mangeur de steak à vélo ! ». Une série d’études ont montré en détail la responsabilité de la viande dans le réchauffement planétaire. Ce que beaucoup de consommateurs ne savent pas, c’est que la viande est la deuxième source de gaz à effet de serre au monde après la production d’énergie.

Par ailleurs, pour produire une seule protéine animale, il faudrait environ 7 à 10 protéines végétales. Si vous prenez souvent de la viande rouge, vous pouvez franchement réduire votre consommation par deux. C’est bien mieux pour votre santé, pour votre poids et pour la planète…

Heureusement, les protéines animales n’ont pas toutes un impact aussi négatif que la viande de bœuf ou d’agneau. La production notamment de volaille et de porc demande beaucoup moins d’énergie.

Préparez vous-même vos repas

Les repas tout faits ou surgelés sont, eux aussi, particulièrement énergivores. On le comprend facilement : plus un aliment est transformé, plus il va coûter de l’énergie.

Actuellement, environ un quart de notre budget alimentaire va aux aliments bruts. Tout le reste va à l’industrie agro-alimentaire : pâtes, conserves, surgelés, etc.

Sans oublier que dans tous ces repas préparés, des tas de conservateurs, édulcorants, colorants, du sel, etc. ont été ajoutés, ce qui rend votre nourriture encore un peu moins naturelle. Ils sont aussi souvent sur-emballés et certaines doivent, par définition, être surgelés à -18°C jusqu’à ce qu’ils soient consommés. Encore une dépense d’énergie…

Conclusion

Il y a certains comportements alimentaires qu’il faut suivre le plus possible pour réduire son empreinte écologique. La bonne nouvelle, c’est que ces quelques conseils ne vous empêcheront pas de perdre du poids 😉 :

1/ Mangez bio ! Mais faites quand même attention à la provenance de vos aliments. C’est vrai : qu’est-ce que vous feriez si vous aviez le choix entre une pomme bio qui vient d’Australie et une pomme locale non-bio ?

Je pencherais plutôt pour la pomme locale… Même si elle a été obtenue avec des engrais chimiques, des herbicides et des pesticides de synthèse qui ont été fabriqués avec de l’énergie fossile. Je peux vous garantir que l’empreinte écologique du trajet Europe-Australie est autrement plus néfaste !

2/ Evitez au maximum les viandes rouges. Elles sont TRÈS mauvaises pour la planète et ne vous apportent pas grand-chose. Préférez les protéines végétales que vous obtiendrez en associant des céréales telles que le riz, le blé ou le quinoa avec des légumineuses comme les pois chiches ou le soja… Et si vous ne pouvez pas vous passer de viande, préférez la volaille et le porc.

3/ Préparez vos repas le plus possible vous-même et utilisez des aliments frais et « vivants ». Ils vous nourrissent mieux que n’importe quelle boite de conserve ou surgelé…

Aviez-vous conscience de l’impact de votre alimentation sur l’environnement ? Réagissez à cet article dans les commentaires !

La dernière nouvelle, pour aller plus loin :

>>> Ventre plat : une approche innovante rend le sourire à celles et ceux qui ne trouvaient pas de solution

Les 5 articles les plus lus :

>> Comment perdre votre votre addiction à la nourriture ?

>> Manger le soir fait grossir : info ou intox ?

>> La fausse vérité des Yaourts 0% de matière grasse

>> Comment éliminer naturellement les hormones responsables de votre poids ?

>> Les 9 conseils pour perdre du poids en réduisant la rétention d'eau

Didier Henry

De formation "juridico-économique", j'ai grandi dans une famille de médecins et je suis aujourd'hui graphiste. Un parcours santé inhabituel m'a donné l'idée de créer ce blog. Mon "credo" : c'est en apprenant et en comprenant comment fonctionne son corps qu'on parvient à maîtriser ses éventuelles insuffisances. Et c'est en appliquant ce qu'on a appris qu'on se libère de "nos petits malheurs" ;-)

Cet article a 19 commentaires

  1. Bonjour Didier,

    J’avoue que l’histoire des pots de yaourt m’a vraiment interloquée. 9115 km x par des millions de pots. Mazette ça représente quelque chose. Nous sommes complètement manipulés. Qui nous parle de l’histoire des yaourts. Personne. Tout le monde se focalise sur l’environnement (à juste titre) mais c’est l’arbre qui nous cache la forêt. On nous dit de mangez des yaourts c’est plein de calcium alors que le le lait de vache n’est absolument pas bon pour l’être humain. Enfin passons.

    Finalement on donne des yaourts aux enfants parce que nous voulons bien sûr ce qu’il y a de mieux pour eux et en réalité ce n’est absolument pas bon pour leur santé. Alors faire ses yaourts soi-même avec du lait de soja ? Les mamans manquent souvent de temps donc la solution n’est pas évidente.

    Je voulais juste ajouter une petite chose par rapport à la viande rouge. Depuis maintenant 22 ans je n’en mange plus du tout. Il y a 4 ans un ami perdu de vue depuis longtemps et retrouvé par hasard m’invite à déjeuner.

    Il avait commandé une pièce de viande spéciale (au Portugal la viande n’est pas très bonne) et me voilà obligée de manger ce qui m’était proposé. Résultat ? Malade pendant 2 jours. Bien sûr que mon organisme n’y est plus habitué mais tout de même.

    A bientôt Didier

    1. Didier Henry

      Bonjour Sylviane,

      Merci pour ton commentaire et tes remarques.
      Comme je le disais dans l’article, on ne peut pas dire que chaque pot de yaourt nécessite de faire 9115km. Il serait plus juste de dire que chaque millier (ou chaque dizaine de millier) de pot de yaourt nécessite de faire 9115km. C’est moins alarmiste et plus juste, mais tout aussi grave…

      A bientôt

  2. Merci Didier pour ton article qui est clair sur les sujets abordés et aboutit à nous recommander ce que la sagesse populaire voudrait que l’on fasse le plus souvent possible: manger des produits du cru et des produits de saison !
    Cordialement!
    Philippe

    1. Didier Henry

      Bonjour Philippe,

      Tu auras remarqué, en filigrane, mon « combat » contre la viande pollueuse… Je crois que je suis rallié à ta cause ;-).

      Bien à toi,
      Didier

      1. Je m’en réjouis car comme tu le sais, « en te ralliant à ma cause » contre la viande, non seulement tu fais du bien à notre environnement, mais aussi à toi même … et tu le vaux bien !!! 😉

  3. Une mine d’informations concrètes, ton article, Didier. Et puis j’aime la conviction que tu mets à nous démontrer que nous pouvons intervenir concrètement dans des tas d’engagements personnels tout à fait écologiques. Bravo ! C’est bon de voir que nous ne sommes pas isolés dans nos combats… Tu cites le Canada, comment pourrait-il en être autrement ? Quand je vois les km que les gens peuvent parcourir ici pour un rien, avec des chars tellement peu économiques, écologiques… Il y a du boulot à faire et ça presse !

    Merci pour toutes ces infos, Didier !

    1. Didier Henry

      Bonjour Bernadette,

      Merci pour ton commentaire élogieux ;-).
      Le problème avec ces soucis environnementaux, c’est qu’on est décidément tous pareils. Quand on a l’impression que tout va bien dans une nature abondante (comme au Canada), les soucis écologiques paraissent tellement dérisoires… Ce serait presque nécessaire d’avoir un cataclysme pour que les gens se bougent. Malheureusement, à ce moment-là, il serait déjà trop tard.

      La seule chose qu’on puisse donc faire est d’informer, informer, informer… intelligemment. J’en profite pour féliciter toute la brochette de blogueurs qui participent à ce carnaval d’articles et qui ont mis tout leur coeur à écrire leurs articles. Avec une mention spéciale à Ludivine, qui a eu l’idée du thème de ce carnaval d’articles.

      A bientôt

  4. C’est une notion très importante le kilomètre alimentaire dont les médias parlent peu.
    Tout le monde n’a pas la chance d’habiter à la campagne et il est plus difficile de se procurer des aliments non transformés.
    Toutefois je constate que plus les « gens » ont de temps pour leurs loisirs moins ils en ont pour préparer leur repas.
    Sans vouloir être rabat-joie, le plaisir de préparer soi-même un repas pour nos proches est bien plus valorisant pour soi que de servir des plats tout préparés.
    Vous devriez essayer si ce n’est déjà fait.

    1. Didier Henry

      Bonjour Danièle,

      C’est intéressant ce que tu relèves : le temps consacré à la préparation des repas est inversement proportionnel au temps consacré aux loisirs… C’est bien possible que les personnes qui multiplient leurs loisirs s’inscrivent dans une logique de consommation qui serait tout à fait en phase avec l’utilisation massive de repas tout préparés.

      Ce qui est certain, c’est que cet esprit de consommation, qui est à la base de notre système économique, est une des causes (sinon LA cause) des mauvais réflexes environnementaux contre lesquels on doit aujourd’hui lutter pour préserver la nature de demain…

      Merci pour ta remarque !

  5. Didier,

    Je ne comprends pas grand chose à tes kilomètres, suis nulle en maths, ca doit être ça. Même pas lu jusqu’au bout, ca doit être ça aussi… Je suis comme un croissant de lune, et on a juste besoin d’amour XXL !!! 😉

    J’avais envie ce soir de réparer ce pont que tu casses sans cesse entre nous.
    Tu me prêtes un maillet et une pierre, Pierre ? Euh… Didier ?

    @ +
    Muriel

    1. Didier Henry

      Bonjour Muriel,

      Comme tu l’auras sans doute remarqué à l’heure où tu lis ces lignes, j’ai tenté de colmater la brèche.

      Tu me diras si c’est assez solide quand emprunteras le pont ?

      A bientôt 😉

  6. Voilààà, je comprends mieux les kilomètres alimentaires !!!

    Merci Didier, tu es doué d’une grande pédagogie ! 😀

    Muriel

  7. Bonjour et merci pour l’article.
    Manger local, très bien, mais faire également attention aux moyens de production.
    Acheter une tomate produite localement en culture hydroponique sous serre par -10°C,est-il plus écologique que l’achat d’une tomate de pleine terre en plein air ?
    Achetons également les légumes de saison.

    1. Didier Henry

      Bonjour Paul,

      Merci pour ton commentaire et bienvenue sur ce blog !

      Effectivement, ce n’est pas parce qu’un aliment est produit localement qu’il est nécessairement plus « bio ». Une bonne manière de ne pas se tromper, comme tu l’évoques, c’est d’acheter des légumes de saison. On aura alors plus de chances d’être « dans le bon » 😉

      A bientôt

  8. Bonjour Didier !
    Oui je suis bien inquiète moi de tous ces comportements irresponsables qui nuisent tant à notre environnement…et qui ne changent pas beaucoup; Pas assez vite sans doute avant la catastrophe.
    Et le nombre des individus qui augment vitesse grand V et d’une façon exponentielle !
    Merci de cet article, les choses ne seront jamais assez dénoncées
    Elisandre

    1. Didier Henry

      Bonjour Elisandre,

      Merci pour ton commentaire.

      Je suis ravi de te revoir par ici 🙂 !

      A bientôt !

  9. Intéressant votre article.
    De mon côté, j’expérimente depuis quelques années une consommation réfléchie. Je ne parlerai pas ici de décroissance, non. Je ne crois pas en ces termes publicitaires et quelques « bobo » !
    Au quotidien, j’essaie de consommer local, ou proche de mon lieu de vie. Je ne peux pas forcément me permettre du bio tous les jours compte-tenu de mon niveau de vie. Mais je fais attention à la provenance des produits. Aussi, j’essaie de consommer en fonction des saisons. Bon d’accord parfois je craque… Et là je n’ai aps de remède !!!

    1. Didier Henry

      Bonjour Baptiste,

      Merci pour ce premier commentaire et bienvenue sur ce blog !

      Ce sont de bons réflexes que tu as là 🙂 Si tout le monde pouvait les avoir. Et c’est vrai que parfois, on se demande si les prix des produits bio ne sont pas un peu surfaits…

      A bientôt !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.