Les questions qu’on se pose

Une lectrice me demandait il y a quelques temps sur ce blog :

“Il y a des gens qui ont toujours – si pas faim – le besoin de manger. A quoi est-ce dû et comment calmer cette envie ?”

"J'ai toujours faim!"
Pourquoi j'ai toujours faim ? Une petite analyse psychologique s'impose... 😉

C’est en quelque sorte en réponse à cette question que je me lance dans la rédaction de cet article qui sera divisé en plusieurs parties. J’approfondis encore cette question en y ajoutant d’autres interrogations :

  • Pourquoi y a-t-il des personnes qui ne parviennent pas à arrêter de manger, ou bien des personnes qui ont toujours faim, quoi qu’elles mangent ?
  • D’où vient la faim, cette faim insatiable ?
  • Pourquoi certains sont-ils rapidement rassasiés alors que d’autres ont beau se goinfrer, ils n’auront jamais l’impression d’être arrivés au point de satiété (sauf quand leur estomac leur supplie d’arrêter) ?
  • Comment se fait-il que des personnes qui désirent perdre du poids, et qui sont pleins de bonnes résolutions au début de leur journée, finissent leurs journées en ayant « une fois de plus » fait un énorme écart alimentaire pendant cette même journée ?

Quels sont les mécanismes psychologiques à la base de la reprise de poids chez les personnes qui ne demandent pas mieux que de perdre du poids ?

C’est tout de même extraordinaire qu’une part importante de personnes qui désirent perdre du poids n’arrive pas à perdre leur poids sur le long terme.

Une explication avec le livre du Dr Zermati : Maigrir sans régime (même si « j’ai toujours faim »)

D’après le Dr Zermati, cela est dû à « la dégradation de la relation entre l’individu et sa nourriture ». Bien que cette phrase résume parfaitement sa pensée, elle est sans doute difficile à comprendre pour celui qui débarque dans ce genre de problématique…

Voici donc un petit résumé de ses observations et conclusions :

Selon le Dr Zermati, toute personne qui surveille son alimentation dans le but de prévenir une prise de poids -ou dans le but de diminuer un poids qu’elle estime trop élevé (que ce soit justifié ou non)- se trouve dans un état de « restriction cognitive ». (Le terme n’est pas de lui, mais bref, passons)

Autrement dit, elle diminue, ou, en tout cas, tente de diminuer ses apports nutritionnels de manière consciente et raisonnée. Typiquement : « Je ne dois pas manger de ce gâteau aux fraises et à la crème fraîche parce que sinon je risque de grossir ». Dans ce cas, que se passe-t-il chez notre mangeuse consciencieuse (appelons-la Augustine 😉 ) ?

1/ “Je ne tiens plus compte de mes sensations alimentaires”

D’abord, Augustine pense qu’il existe une bonne manière de s’alimenter, et qu’il est nécessaire de se surveiller si elle veut perdre du poids. Elle a justement 2 ou 3 kilos à perdre après avoir séjourné quelques jours chez des amis. Elle a donc bien l’intention de ne plus se fier à ses sensations et de se restreindre volontairement.

Elle va donc essayer de contrôler mentalement son apport de nourriture pour bien gérer son poids, selon ses connaissances et ses croyances personnelles. Remarquez qu’ici, on a « l’équation » suivante : « nourriture = moyen de rester mince »…
Vous allez me dire : « mais oui, c’est évident ! ». Mais non, pas vraiment…

Si pour vous la nourriture devient quelque chose qui vous permet de grossir ou de maigrir, vous franchisez le premier pas qui vous rapproche d’une alimentation déréglée. Parce que la nourriture ne devient plus une sensation ou une manière de subvenir à vos besoins, mais une technique pour gérer les risques de prise de poids, c’est-à-dire une intellectualisation de l’alimentation.

Imaginez la suite : vous créez des catégories d’aliments, en fonction de leurs calories par exemple. Il y a alors les aliments « autorisés » et les aliments « interdits ».

Notez qu’il n’y a pas d’aliments absolument interdits, ni d’aliments autorisés dans n’importe quel cas. C’est une vue de l’esprit, c’est une construction mentale d’une personne en état de « restriction cognitive », qui a décidé d’intellectualiser son alimentation en fonction de ce qu’elle pense être juste pour perdre du poids.

2/ “Je perçois mes sensations, mais je mange trop”

[…] Ici s’arrête l’article de cette semaine. La semaine prochaine, nous allons voir :

  • Pourquoi cette classification mentale (aliments autorisés/aliments interdits) peut conduire à manger beaucoup plus de nourriture qu’une personne qui ne se restreint pas
  • Comment on peut expliquer que certaines personnes mangent sans avoir faim
  • Quel mécanisme inconscient peut vous faire grossir sans que vous ne vous en rendiez compte
  • Pourquoi le fait de se priver d’aliments peut souvent vous faire grossir
  • Quelles émotions risquent de modifier votre comportement alimentaire

Rendez-vous ici à la même heure le 4 juillet 😉
A bientôt !

La dernière nouvelle, pour aller plus loin :

>>> Ventre plat : une approche innovante rend le sourire à celles et ceux qui ne trouvaient pas de solution

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Didier Henry

De formation "juridico-économique", j'ai grandi dans une famille de médecins et je suis aujourd'hui graphiste. Un parcours santé inhabituel m'a donné l'idée de créer ce blog. Mon "credo" : c'est en apprenant et en comprenant comment fonctionne son corps qu'on parvient à maîtriser ses éventuelles insuffisances. Et c'est en appliquant ce qu'on a appris qu'on se libère de "nos petits malheurs" ;-)

Cet article a 9 commentaires

  1. Bonjour et merci pour ces explications encore une fois très clair. 🙂

  2. Merci pour ces explications.
    J’attends la suite avec impatiente.

  3. Moi aussi j’ai écrit un article avec le même titre. Ils me semblent très complémentaires. En tout cas tu m’as mis l’eau à la bouche (lol), et j’attends la suite avec impatience, vite, vite, vite, écris nous la suite…

  4. Didier Henry

    Merci à vous trois pour vos commentaires !

    La suite, demain ! J’espère que vous découvrirez la suite avec tout autant d’intérêt 😉

    A demain

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