Une histoire vraie
Voici un cas concret et réel qui a été porté à ma connaissance à plusieurs reprises sous diverses formes. Il s’agit du cas de filles entre 15 et 20 ans qui disent en substance : « J’ai trop de poids et j’aimerais me sentir mieux dans ma peau. Comment faire pour perdre du poids ? »
Voici quelques réflexions qui me viennent à l’esprit :
1/ Une période de la vie un peu particulière
A plusieurs reprises, j’ai pu remarquer que pendant cette période plus ou moins instable de la vie où on commence à entrer vraiment dans le monde des adultes, il pouvait arriver que certaines filles jeunes femmes aient une tendance à être un peu enveloppées.
Par la suite, la plupart d’entre elles qui trouvent un bon équilibre dans leur vie, qui sont épanouies et qui sont satisfaites de leurs choix finissent tout naturellement par retrouver un poids idéal. Ce qui donne à penser que c’est l’instabilité psychologique dans laquelle elles étaient qui était à l’origine de leur surpoids…
On peut tout à fait imaginer qu’une fragilité psychologique momentanée suscite un besoin disproportionné de nourriture. Pour se rassurer, pour combler son manque, pour se changer les idées, etc. on mange davantage…
Il peut y avoir des tas de raisons qui justifient qu’à une période de sa vie on mange un peu trop par rapport à ce qui conviendrait idéalement.
Ce sont des choses qui peuvent arriver à tout le monde et il n’y a rien de grave à cela. La meilleure manière de résoudre le problème, ce n’est pas de suivre un régime quelconque, mais bien de trouver le nœud psychologique qui se trouve à la base de cette prise de poids. C’est comme en médecine où, au lieu de traiter les symptômes (ex : la fièvre), on s’attaquerait au microbe ou au virus responsable de cette fièvre…
A partir du moment où on dénoue le problème psychologique, il y a toutes les chances pour que problème de poids disparaisse également. Pas du jour au lendemain évidemment, mais en quelques semaines ou en quelques mois.
2/ Et si ce n’était pas ça ?
Certaines me diront : « C’est très bien tout ça, mais si je me sens mal dans ma peau, c’est parce que je suis trop grosse ».
Alors là, il faut distinguer l’impression d’être trop grosse et le fait d’être réellement trop grosse…
Quand on a l’impression d’être trop grosse alors qu’en réalité on ne l’est pas, c’est qu’on a envie de correspondre à un idéal minceur qui vient d’ailleurs (des médias, en général).
Comment savoir si vous êtes (ou non) trop grosse ? Tout simplement en calculant votre Indice de Masse Corporelle (IMC). L’IMC s’obtient en divisant votre poids par le carré de votre taille, en mètre.
IMC = Poids / Taille² (en mètre).
Par exemple, pour moi, IMC = 75(kg)/1,82(m)² = 22,64
On considère qu’entre 18,5 et 25, l’indice de masse corporelle témoigne d’une corpulence normale. Ce n’est qu’au-delà de 25 qu’on commence à être réellement en surpoids.
Ces valeurs ne sont qu’indicatives. Le simple fait d’avoir des os relativement solides et lourds va faire grimper un peu cet indice. Au contraire, si vous avez des os relativement légers, cet indice sera relativement faible par rapport à vos rondeurs apparentes…
Si vous avez l’impression d’être trop grosse et que vous ne l’êtes pas en réalité, au vu de votre IMC, ne faudrait-il pas aller chercher malgré tout la source de ce mal-être dans un manque de confiance en soi, dans un problème d’identité non résolu, ou encore dans n’importe quel autre souci psychologique non réglé ?
3/ Préférez la qualité à la quantité
Si vous êtes réellement en surpoids, et que vous considérez que vous êtes parfaitement bien dans votre tête mais mal dans votre peau à cause d’un surplus de poids, je vous renvoie aux innombrables articles déjà présents sur ce blog et aux autres qui viendront encore les compléter.
Mais pour ne pas vous « abandonner » à la découverte de ce blog sans boussole, j’aimerais tout de même ajouter que le plus important pour perdre du poids est de faire attention principalement à la qualité de vos aliments.
La qualité de vos glucides est importante, la qualité des graisses que vous consommez est importante, la qualité de vos légumes est importante, la qualité des associations d’aliments est importante… Avant de décider de suivre un régime qui vous donnerait les quantités d’aliments à prendre, pensez à leur qualité. C’est déjà pas mal.
Comme vous l’aurez remarqué, je n’essaie pas de vous recommander un régime en particulier. C’est normal : ce blog a pour but de vous aider à perdre du poids, et pas à perdre du poids et puis en reprendre ensuite. Or, les régimes trop cadrés ont souvent ce défaut. Même ceux qui sont à la mode et très connus. Le principal problème étant qu’il me semble impossible de suggérer un même régime à des tas de personnes différentes parce que nous ne sommes pas égaux face à la nourriture…
Conclusion
Cet article est un peu différent des autres. Il remet au cœur des problèmes de poids une dimension plus psychologique, propre à une catégorie de personne bien définie.
Ces réflexions sont purement personnelles… Avez-vous déjà lu des propos similaires ailleurs que sur ce blog ?
Donnez-moi votre avis ! Réagissez à ces réflexions ! Votre opinion sera certainement intéressante, quelle qu’elle soit.
La dernière nouvelle, pour aller plus loin :
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>> Comment perdre votre votre addiction à la nourriture ?
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>> Les 9 conseils pour perdre du poids en réduisant la rétention d'eauLes 5 articles les plus lus :
Tu as piqué ma curiosité, pourquoi donc ta recette ne s’adresserait qu’aux femmes de moins de 25 ans ?
Tu as raison de mettre en garde les jeunes contre les diktats de mode, et de vérifier leur IMC avant de se croire trop grosses.
Mais à tout âge on peut être envahi par les problèmes psychologiques s’ils n’ont pas été résolus auparavent.
Tu as raison de conseiller aux jeunes femmes de régler ça le plus tôt possible, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. J’ai écris un article sur le surpoids et les émotions qui aidera surement les personnes jeunes et moins jeunes qui lisent ton article :http://se-soigner-autrement.com/maigrir-dans-sa-tete/.
A lire en complément de tes précieux conseils.
Bien vu Didier.
Bonsoir Patricia,
Merci pour ta réaction…
En fait, oui, je pense que tu as raison. On pourrait donner ces mêmes conseils pour des femmes plus âgées. Mais il se fait que je suis parti (comme je le précise en début d’article) de réflexions que j’avais entendues.
Le problème est en réalité plus évident quand on est plus jeune. Quand on grandit, il est vrai que le problème (ou un autre) est souvent encore là mais il est moins visible, enfoui sous plusieurs couches de protection qui cachent bien la source de l’instabilité.
Et puis, quand on est plus jeune, la fragilité de la personnalité est bien plus grande. On est très sensible au regard des autres, on se pose des tas de questions, on a moins d’expérience et on ne se rend pas nécessairement compte que les réflexes habituels (=faire un régime) ne sont pas une solution.
Merci à toi de compléter cet article avec tes remarques 🙂
Bonjour Didier,
Le titre a éveillé ma curiosité bien sûr et comme Patricia je te félicite de traiter d’un sujet qui concerne nos filles ou petites filles.
Obsédée par mon poids pendant toute mon adolescence et même après, je peux te dire qu’aujourd’hui quand je regarde mes photos avec un excès de poids de 20kg et je me dis « Mon Dieu, comme j’étais élégante et dire que je me suis fichue la vie en l’air avec ces régimes à la noix » !!!
Eh bien dis à toutes ces jeunes filles de profiter de la vie sans modération sauf pour l’alcool bien sûr en ayant une alimentation saine et en arrêtant de prendre exemple sur tous les tops models de la planète qui pour la plupart doivent leurs formes de rêves à photoshop
A bientôt
Bonjour Sylviane,
Exactement… C’est exactement ce genre d’obsession inutile qui mène à des envies de régime qui n’ont pas de sens. Et qui, en plus, peuvent devenir le début d’un cercle vicieux où l’on finit par grossir tout en subissant les affres de l’effet yoyo…
Merci pour ton témoignage qui vient appuyer en toute simplicité ce que j’écris dans cet article 🙂
A bientôt !
Très bel article qui dit bien à ces petites madames où est le vrai problème ! La pression médiatique et de la mode est forte et elles sont souvent mauvaises juges de leurs formes… Note qu’ici, au Québec, l’ostracisme est moindre à l’encontre des filles rondes et le souci de ligne en est moins présent. Résultat, ces rondeurs, elles ne les perdent pas à l’âge adulte… Décidément, Didier, tu as bien choisi ton thème de blog. Il y a encore tant et tant à dire sur le sujet !!! Bravo pour la justesse de l’analyse.
Très intéressante, ta remarque. C’est vrai que si l’obésité devient une norme, à quoi bon se faire du mal pour éviter une situation qui n’est même pas stigmatisée ? A cela, on voit que le regard d’autrui a une valeur essentielle dans la motivation à perdre du poids… Comme tu dis, le sujet est passionnant et mériterait peut-être qu’on s’y attarde dans d’autres articles à venir 😉
A bientôt et merci pour ton commentaire !
Une percée scientifique récente va peut-être la clé pour vos problèmes de poids! Du moins, c’est ce qu’un article paru dans jetaide (http://www.jetaide.com/dossiers/sante-physique/adipotide-peut-etre-la-nouvelle-solution-aux-kilos-superflus-693-58.htm) suggère.